Pour le viticulteur, il se constitue d’un travail à plein temps avec une pointe plus importante de travail durant les vendanges et un ralentissement au coeur de l’hiver.
Le manteau de neige apposé par l’hiver renvoie les vignerons au foyer ou en cave pour d’autres travaux moins pénibles que la taille qui va toutefois devoir se pratiquer et s’achever avant l’amorce du printemps prochain.
La taille est une action prédominante dans le traitement de la vigne. Elle est aussi un travail pénible
qui expose parfois le dos à bien des douleurs et les extrémités aux rigueurs du froid intense.
Les rameaux sont soit brûlés au fil de la coupe dans une brouette à feu, soit laissé au sol pour un broyage machine ultérieur.
En avril, le débourrement des bourgeons suivit du développement de la végétation
apportent les changements de couleurs au paysage.
Le cépage Meunier a cette particularité de dégager une coloration vert blanchâtre du feuillage à la naissance.
Le réchauffement des sols, la durée des jours qui s’allongent, et enfin la douceur de mai vont transfigurer la nature et la vigne.
Un mois après le débourrement, vers fin mai début juin, la vigne entre en fleur.
Chaque bouton se décapuchonne pour libérer les étamines à l’extrémité renflée
contenant le pollen nécessaire à la fécondation du grain centrale.
L’ensemble des boutons qui vont s’ouvrir, se féconder, perdre leurs étamines, garder le grain central
donne à la grappe de raisins sa structure de départ.
La nouaison intervient vers la mi-juillet. Elle s’accomplit avec le grossissement des grains (futurs fruits du raisin). Alors les grappes commencent à prendre forme, s’alourdir et à s’orienter vers le sol. À ce stade, la végétation est exubérante et le rognage devient le travail quotidien du vigneron.
Le mûrissement se fait graduellement et n’est pas forcement homogène du fait des hasards de la fécondation.
Il faudra attendre la fin de la véraison pour que la couleur soit uniforme.
La qualité de la feuille, entière et bien verte est un gage de qualité et le résultat des soins attentifs
que le propriétaire à prodigué à sa vigne.
Selon les crus, les vendanges commencent vers la mi-septembre en Champagne et s’étalent sur 3 à 4 semaines.
Ce temps de vendanges est souvent synonyme de bonne humeur et convivialité.
Dans le langage champenois, la vigne s’appelle « galipe » et une équipe de vendangeurs s’appelle « hordon ». Ces équipes sont incontournables car l’utilisation de la machine à vendanger est interdite en Champagne. Éventuellement un effeuillage préliminaire permet de faciliter le repérage des grappes et le rendement de la cueillette.
Chaque grappe est coupée au sécateur et maniée avec beaucoup de soins jusqu’à la pesée. Il existe 3 cépages autorisés pour l’élaboration du Champagne : le chardonnay aux grains blancs, le pinot noir et le pinot meunier tous deux aux grains noirs. Chacun d’eux joue un rôle dans l’assemblage du vin, mais il faut retenir que c’est le pinot meunier qui fait évoluer rapidement le vin dans le temps, lui donne toute sa rondeur et son bouquet intense.
Si le raisin est fraîchement coupé, propre, sain, juteux, sucré, traité avec douceur, pressuré avec lenteur (3 à 4 h.),
le premier jus sera le nectar qui conduit à un champagne de qualité.
La fin des vendanges se fête avec tous les vendangeurs et les cavistes autour d’un repas spécialement copieux et fortement
arrosé ; c’est ce que l’on appelle « faire le Cochelet ».